Edito

PLUIE DE MAI REND LES MARCHES GAIS

Les marchés ont évolué en ordre dispersé mais le mois de mai marque un retour dans le vert des principaux indices. La publication des résultats du géant américain des puces dédiées à l’IA, Nvidia, a une nouvelle fois surpris les marchés en dressant un tableau prévisionnel encore supérieur aux attentes. Avec un tel poids dans les indices américains, sa performance a porté les indices. Cependant le reste de la cote s’est inquiété de la trajectoire de la politique monétaire. Tandis que le CAC 40 s’est stabilisé à + 0,1 % sur le mois, le STOXX Europe 600 progresse de 2,6 % et le S&P 500 gagne 4,8 % en euro.Les marchés ont évolué en ordre dispersé mais le mois de mai marque un retour dans le vert des principaux indices. La publication des résultats du géant américain des puces dédiées à l’IA, Nvidia, a une nouvelle fois surpris les marchés en dressant un tableau prévisionnel encore supérieur aux attentes. Avec un tel poids dans les indices américains, sa performance a porté les indices. Cependant le reste de la cote s’est inquiété de la trajectoire de la politique monétaire. Tandis que le CAC 40 s’est stabilisé à + 0,1 % sur le mois, le STOXX Europe 600 progresse de 2,6 % et le S&P 500 gagne 4,8 % en euro.

En zone euro, les membres de la BCE continuent de défendre leur volonté de baisser les taux directeurs en juin malgré la surprise haussière des salaires négociés au premier trimestre. Cette hausse s’explique par le caractère exceptionnel des primes versées en Allemagne qui impactent la donnée globale tandis que les autres pays de la zone euro connaissent une décélération. L’enjeu de la prochaine réunion de l’institution porte davantage sur la communication qui sera adoptée quant à la suite des baisses de taux.

De l’autre côté de l’Atlantique, la Fed attend des signes de désinflation plus tangibles et reste prudente. Le tassement de la demande continue de peser sur la capacité des entreprises à relever leurs prix et également leurs besoins en main d’oeuvre. La détente sur le marché du travail se poursuit ainsi, et l’essoufflement de la boucle prix-salaire est en cours. Peu à peu, les ménages revoient leur profil de consommation face à un niveau d’épargne qui s’épuise. Le risque de voir les marges se réduire dans cet environnement vient rassurer la Fed quant à sa politique monétaire et ainsi sa capacité à démarrer les baisses de taux cette année. A mesure que la capacité de la Fed à baisser les taux se confirmera, les pressions haussières sur le billet vert pourraient s’estomper.

La guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine semble faire son retour. Joe Biden a en effet annoncé en cours de mois la hausse des taxes douanières sur plusieurs biens en provenance de Chine, dont les semi-conducteurs et les batteries qui s’ajoutent à l’acier, l’aluminium ou encore les véhicules électriques. Ces mesures protectionnistes ont pour objectif de protéger le secteur manufacturier domestique de la concurrence chinoise. Par mesure de rétorsion, Pékin a lancé une enquête « antidumping » sur certains plastiques importés des Etats-Unis, d’Europe, de Taïwan et du Japon. Pour rappel, le « dumping » consiste à vendre à l’étranger à un prix inférieur à celui appliqué sur le marché national et est une pratique interdite par l’OMC. Si la réponse de la Chine reste modérée, la mise en place de ces politiques laisse toutefois craindre le renforcement des pressions inflationnistes, aux Etats-Unis notamment, en cas d’escalade. A l’approche des élections américaines, le scénario d’une guerre commerciale ne peut être écarté, surtout en cas de victoire de Donald Trump.

Au Japon, les planètes s’alignent peu à peu pour la banque centrale. L’institution a rappelé que la faiblesse de l’activité du premier trimestre n’est pas de nature à remettre en question la poursuite du resserrement monétaire car un rebond de la croissance est attendu. Par la suite, l’accélération de l’indice des prix à la production des services a envoyé un signal rassurant à la BoJ qui est toujours dans l’attente d’une spirale positive entre les prix et les salaires. En effet, la progression annuelle a atteint un niveau qui n’avait pas été observé au Japon depuis le début des années 90. La bonne orientation des indicateurs PMI a permis ensuite de conserver des perspectives de croissance favorables. A noter, la faiblesse du yen alimente les pressions inflationnistes via les biens importés, ce qui pourrait conduire l’institution à agir de nouveau en relevant les taux directeurs notamment.

Dans un environnement favorable à la croissance des bénéfices ainsi que la baisse des taux, les secteurs cycliques européens pourraient peu à peu revenir sur le devant de la scène. De plus, les flux vers le marché des actions européennes restent encore importants, témoignant d’un intérêt de la part des investisseurs. Sur le marché obligataire, tous les regards sont tournés vers la BCE. La baisse des taux est acquise pour le 6 juin mais le consensus a réduit ses attentes quant à l’ampleur des baisses de taux à venir. Cet évènement et le discours de Christine Lagarde seront à suivre attentivement afin d’évaluer les opportunités sur une hausse de la duration des supports obligataires européens. Quoi qu’il en soit, les niveaux atteints par les indices sont records, et donnent l’opportunité de réaliser quelques prises de profits dans l’intervalle.

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