Octobre, un mois encore porteur des marchés actions en 2025
Le mois a été marqué par une reprise des actifs risqués, dans un contexte d’assouplissement monétaire, de reflux de l’inflation dans plusieurs grandes économies, et d’un apaisement relatif des tensions commerciales. Si les marchés ont globalement progressé, la situation reste hétérogène entre zones et secteurs, avec une visibilité toujours limitée sur les perspectives économiques de fin d’année.
Aux États-Unis, la Réserve fédérale a abaissé son taux directeur de 25 points de base et a annoncé la fin de la réduction de son bilan à compter du 1er décembre. Cette décision intervient alors que les dernières données disponibles faisaient état d’un ralentissement de l’activité et d’un repli progressif de l’inflation, notamment dans les services et sur les loyers. Lors de la conférence de presse, Jerome Powell a précisé qu’aucune nouvelle baisse de taux n’était décidée à ce stade, la préférant évaluer l’effet des mesures récentes. En revanche ils mettent un terme à la baisse du bilan, signal accomodant.
La dynamique des actions américaines a été soutenue par une saison de résultats solides, en particulier dans la technologie, les services financiers et la consommation discrétionnaire. Fait notable, les valeurs liées à l’intelligence artificielle ont poursuivi leur progression.
Sur le plan commercial, les échanges entre les États-Unis et la Chine ont abouti à un accord de principe. Celui-ci inclut la suspension de certaines hausses tarifaires prévues, la reprise des achats agricoles chinois et une limitation des contrôles à l’exportation sur les terres rares. Aucune formalisation officielle n’a été annoncée à ce stade, mais ce rapprochement a contribué à atténuer les tensions.
En zone euro, les indicateurs d’activité restent faibles mais stables. L’indice PMI composite est resté proche du seuil de 50, soutenu par les services alors que l’industrie continue de se contracter, en particulier en Allemagne. L’inflation globale a poursuivi son ralentissement, ce qui a conduit la Banque centrale européenne à maintenir ses taux d’intérêt inchangés pour la troisième réunion consécutive. Christine Lagarde a déclaré que les conditions actuelles ne justifiaient pas un ajustement immédiat, tout en évoquant les risques liés à d’éventuelles mesures protectionnistes américaines sur les produits industriels européens. Les marchés actions ont progressé, portés par les secteurs cycliques et la stabilisation de la demande chinoise. Le marché du crédit reste bien orienté, malgré une remontée des taux longs.
En Chine, l’activité manufacturière a montré des signes d’amélioration. La production industrielle a accéléré, tandis que la croissance de la consommation s’est stabilisée. Les autorités ont poursuivi leurs mesures de soutien, via des injections de liquidité ciblées et un assouplissement des conditions de crédit dans l’immobilier. Les marchés actions ont été soutenus par ces annonces, en particulier les valeurs technologiques et les groupes exposés à l’électrification.
Au Japon, la Banque centrale a maintenu ses taux inchangés. Le gouverneur Kazuo Ueda a indiqué que le maintien d’une politique accommodante restait justifié dans les conditions actuelles. Le yen s’est affaibli face au dollar, tandis que les taux souverains japonais ont reculé. Les marchés actions japonais ont progressé, portés par les valeurs technologiques, bien que la performance globale reste concentrée sur un nombre limité de secteurs. L’inflation est restée stable et les indicateurs d’activité industrielle ont montré un repli.
Dans ce contexte globalement favorable, les marchés de taux et les valeurs refuges ont enregistré des comportements plus contrastés. L’or a fortement rebondi, soutenu par une hausse des achats des banques centrales et un regain d’incertitudes géopolitiques. Les marchés obligataires, quant à eux, sont restés sensibles aux anticipations de fin de cycle monétaire et aux perspectives budgétaires, en particulier aux États-Unis.
